Publié le 27 janvier 2023 par Karine Bon
Colette a vécu en Corrèze une dizaine d’années entre 1911 et 1923, les personnes qui la connaissent vraiment bien le savent sinon pour les autres c’est un peu mystérieux...
Pour la petite histoire, tout commence par une histoire d’amour (c’est souvent le cas!).
En effet, Colette tombe amoureuse d’Henry de Jouvenel, un des rédacteurs en chef du journal « Le Matin », à l’époque elle écrit ses premiers contes. On est en 1911 et très rapidement, c’est un coup de foudre réciproque et Henry de Jouvenel va l’emmener jusqu’à sa terre natale, la Corrèze.
Elle séjournera au château de Castel-Novel surnommé par Colette « La grande baraque ». Elle y passe la belle saison entre 1911 et 1923.
Elle aimera particulièrement la Corrèze et surtout « les fruits de la Terre Limousine »
En 19 décembre 1912, elle épouse Henry de Jouvenel et au mois de juillet 1913, nait de leur union Colette Renée de Jouvenel. Elle est élevée en Corrèze par une nourrice anglaise Miss Draper. Elle porte le même surnom que sa mère Bel-Gazou (signifiant « beau langage » en patois provençal car le père de Colette était de Toulon)
Voici le portrait que Colette fait de sa fille :
"Bel-Gazou, fruit de la terre limousine ! Quatre étés l'ont peinte aux couleurs de ce pays. Elle est sombre et vernissée comme une pomme d'octobre, comme une jarre de terre cuite, coiffée d'une courte et raide chevelure en soie de maïs, et dans ses yeux, ni verts, ni gris, ni marron joue, marron, vert, gris, le reflet de la châtaigne, du tronc argenté, de la source ombragée..." (Colette, Les Heures longues, 1917)
En Corrèze, Colette recrute Pauline Vérine (originaire de Dampniat, près de Brive), qui devient sa cuisinière préférée, sa complice, sa confidente et son amie.
Elle la suit 38 ans, partout et jusqu’au bout. Colette aime tous les plaisirs et particulièrement la bonne chair. Colette est une grande gourmande et elle succombe rapidement à la cuisine corrézienne « une nourriture aussi simple qu’alliacée...Tous les jours une tasse de crème qui vient des cieux et de l’ail par charretées » Lettre à Annie de Pène, Castel-Novel, 3 août 1917 ou encore « j’ai mangé six gousses d’ail à dîner, deux oignons à déjeuner ». Elle parle aussi de cèpes, volailles, beurre salé, boudins...
Colette a un sacré appétit qui l’accompagne toute sa vie, d’ailleurs Pauline disait « Mme Colette écrit mieux lorsqu’elle a bien mangé »
Ce n’est qu’un petit échantillon de ce qu’elle aimait.
Les 150 ans de la naissance Colette seront le fil conducteur des animations aux Jardins cette année, autour de trois thématiques : la gourmandise, la musique et le jardin.
Autres soirées - programmation à venir
Vous aimerez aussi...